Les 10 convictions que nous portons

10 - Être accompagné dans le cadre de son orientation, c’est normal


Bien s’orienter nécessite un savoir-faire qui n’a rien d’évident ou d’inné. En tant que conseillers d’orientation, nous sommes pleinement conscients de l’expertise requise pour progresser de manière adéquate dans une démarche d’orientation. C’est ce que l’on appelle un métier. Aussi, être accompagné dans le cadre de son orientation, c’est tout à fait normal – et nous aurions tendance à ajouter : c’est tout à fait conseillé !

1 - L'orientation est un enjeu de Société


Dans le cadre d’une étude publiée en 2024, la Direction Générale du Trésor indique que les défaillances du processus d’orientation conduisent au développement de compétences moins adaptées aux besoins du marché, limitant l’employabilité et la rémunération. Au niveau macroéconomique, ces défaillances induisent un taux de chômage structurellement plus élevé, un surcroît d’emplois non pourvus et une moindre productivité globale.

2 - Se laisser porter par le courant, c’est subir son orientation


En orientation, il n’y a pas de choix par défaut. Chaque décision entraîne son lot de conséquences. Et contrairement à ce que l’on peut penser, notamment quand on est jeune : ne pas choisir, par peur de faire le mauvais choix, n’est que rarement la meilleure option. Fuir la décision, en espérant que le courant nous portera naturellement là où nous aimerions qu’il nous porte, est une illusion.

3 - S’orienter, c’est devenir acteur de sa vie


L’orientation est un processus décisionnel. Et bien s’orienter, c’est prendre conscience des enjeux inhérents à chacune de ses décisions. Évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire. Bien souvent, nous nous retrouvons à devoir lutter contre nos propres biais cognitifs qui ont tendance à nous enfermer dans des schémas préconçus. S’orienter, c’est apprendre à faire des choix éclairés et en assumer la responsabilité.

4 - Il n’y a pas d'orientation sans construction d’un projet


Paradoxalement, pour prendre une décision à court terme, il faut se projeter à long terme. Et non, s’orienter ne consiste pas à trouver sa vocation, comme si celle-ci nous attendait depuis notre naissance au détour d’un chemin. La vocation est un mythe à la peau dure. S’orienter, ce n’est pas trouver, c’est construire. Construire un projet, de manière active, sans attendre le déclic ou la révélation.

5 - En orientation, il faut accepter l’incertitude


Construire un projet, ce n’est pas s’engager. Ce n’est pas se lancer tête baissée sur une voie, avant de se réveiller quinze ou vingt ans plus tard pour constater avec amertume que l’on a fait fausse route. Construire un projet, c’est faire émerger des convictions, pas des certitudes. Qu’on le veuille ou non, tant que l’on ne pourra pas prédire l’avenir, l’incertitude demeurera au cœur de l’orientation.

6 - L’orientation n’est pas qu’une question de personnalité


On résume souvent l’orientation à la passation de tests. En réalité, l’orientation n’est pas qu’une question de personnalité. L’enjeu, en orientation, c’est avant tout la compréhension du monde du travail, dans toute sa richesse et sa complexité. Se focaliser uniquement sur la personnalité, c’est éviter d’avoir à se confronter aux véritables questions : quel rôle aimerait-on jouer ? quelle place aimerait-on occuper ? quelle valeur aimerait-on apporter ?

7 - Les études, ce n’est pas une fin en soi


Les études, ça ne dure jamais que quelques années, parfois plus, parfois moins. Ce qui suit se compte en décennies. Non, les études, ce n’est pas une fin en soi, c’est un moyen. Les études constituent un espace-temps au cours duquel on développe des connaissances et des compétences dans l’optique d’atteindre les objectifs que l’on s’est fixé. Il ne faut donc pas choisir ses études pour elles-mêmes mais pour ce qu’elles nous permettent d’envisager.

8 - S’orienter nécessite une certaine dose de pragmatisme


Quand l’on s’oriente, on ne part jamais de zéro. Il y a toujours des ressources dont l’on dispose et des contraintes qui indisposent. Sans parler des nombreuses parties prenantes qui participent plus ou moins concrètement à son orientation et qui se doivent d’être prises en compte. En orientation, que la chance soit de son côté ou non, il faut jouer avec les cartes que l’on a en main, pas avec celles du voisin.

9 - Il n’est jamais trop tard pour s’orienter


Face à un environnement en constante mutation marqué par la transformation des métiers, l’émergence de l’intelligence artificielle et l’instabilité du marché de l’emploi, l’orientation est devenue un processus continu tout au long de la vie. Quel que soit son âge, il n’est jamais trop tard pour s’orienter. Et bien sûr, se réorienter ou se reconvertir ne constitue en aucun cas un échec mais une opportunité pour s’adapter et se réinventer.